Publié dans Société

Allaitement maternel - Le droit des mères travailleuses encore négligé

Publié le vendredi, 01 septembre 2023

Quelques pauses autorisées, une heure en avance pour rentrer, etc. Bon nombre de mères allaitantes qui travaillent ne bénéficient pas encore de ces privilèges. Il s’agit pourtant d’un droit pour ces femmes ayant des enfants en bas-âge. Pour faire face à cette situation, de nombreuses mères travailleuses optent pour l’allaitement mixte dans la journée. « Je n’ai pas le droit d’emmener ma fille au travail. Sa nounou l’emmène à mon bureau entre la pause déjeuner pour que je puisse l’allaiter. Entre-temps, on lui donne du biberon. Elle ne bénéficie de l’allaitement exclusif que la nuit », témoigne Hoby Malala, travaillant dans une entreprise de call-center en ville. Ce n’est pourtant pas le cas d’Onja R., qui peut jouir du coin allaitement et d’une crèche dans son lieu de travail, ce qui lui permet d’allaiter exclusivement son fils. 

« Si les mères sont soutenues pour qu’elles puissent appliquer les pratiques d’allaitement maternel recommandées, près de 3.000 décès d’enfants de moins deux ans causés par la diarrhée et la pneumonie pourraient être évités chaque année à Madagascar », communique le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). En fait, l'allaitement maternel joue un rôle vital dans la santé et le bien-être des nourrissons et des jeunes enfants. Le lait maternel favorise le développement cognitif et agit comme un premier vaccin, offrant une protection essentielle à l’enfant. L'allaitement maternel réduit également le fardeau de la maladie pour l’enfant et pour la mère en réduisant les coûts des soins de santé, en créant des familles en meilleure santé et en renforçant le développement de la Nation.

Une semaine de sensibilisation

« Unissons nos efforts pour soutenir les mères allaitantes sur leur lieu de travail ». Tel est le thème de la Semaine nationale de l’allaitement maternel (SNAM), célébrée du 4 au 8 septembre prochain à Madagascar. Cette initiative vise à mettre en évidence l'importance vitale de l'allaitement maternel dans la prévention de la malnutrition. Par cette action, tous les acteurs impliqués s'engagent à soutenir, promouvoir et préserver cette pratique essentielle, en particulier en encourageant le soutien aux mères allaitantes sur leur lieu de travail. Bien que Madagascar ait progressé, une étude met en évidence que malgré une augmentation du taux d'allaitement maternel exclusif, passant de 41,9 % à 54 % entre 2012 et 2021, il reste encore un long chemin à parcourir pour atteindre l'objectif de l'OMS qui est de 90 %. A l’âge de deux ans, seulement 59 % des enfants avaient reçu du lait maternel en 2021. 

La SNAM 2023 s'aligne avec le thème mondial « permettre l'allaitement maternel en faveur des parents qui travaillent ». Cette initiative met en évidence la nécessité de créer un environnement favorable pour que les mères puissent continuer à allaiter, tout en poursuivant leur carrière professionnelle. Pour ce faire, une série d'événements à l'échelle nationale, régionale, et communautaire seront au programme de la semaine. Des initiatives de sensibilisation médiatique et communautaire seront intensifiées pour diffuser des messages clés sur l'importance de l'allaitement maternel…

 

P.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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